Librairie. - Association formée par (Julienne-) Marie (dite Marion) Vatar (1722-1805) et sa sœur Pélagie (-Modeste) Vatar (1725-1817), filles de l'imprimeur-libraire de Rennes Joseph Vatar (1682-1757). Après la mort de celui-ci, en avril 1757, elles s'entendent avec leur frère Jacques-Julien Vatar (1727-1777) pour tenir la librairie paternelle et entrent bientôt en conflit avec un autre de leurs frères, Nicolas-Paul Vatar (1724-1788), reçu imprimeur à Rennes en août 1758 en succession de leur père. Nicolas-Paul se plaint dans un mémoire de 1761 de leurs mauvais procédés à son égard. Ce conflit, qui connaît quelques trêves, ne prendra vraiment fin qu'en 1790. Marie Vatar, tenue de se défaire de sa librairie par une sentence de police du 26 mars 1773 presque aussitôt annulée par le parlement de Rennes, est autorisée à exercer par un arrêt du Conseil de déc. 1775. C'est vraisemblablement à cette période qu'elle se qualifie de libraire des États de Bretagne, de monseigneur l'évêque et du collège [de Rennes]. 273 des livres qu'elle détient font l'objet d'un estampillage de régularisation en oct. 1779. En fév. 1794, elle est inquiétée pour la diffusion d'almanachs contre-révolutionnaires imprimés à Fougères. Des publications des sœurs Vatar sont connues sous la raison sociale "Mesdemoiselles Vatar" de 1782 à 1815, malgré la mort de Marion en sept. 1805. Pélagie-Modeste Vatar est brevetée libraire le 1er janv. 1813 ; elle décède en fév. 1817 et sa nièce Suzanne Vatar [de La Mabilais] (1774-1835) lui succède en nov. 1818
Source(s) consultée(s) en vain: La Borderie, Vatar